La chaine de radio nationale la plus écoutée l’a invitée aujourd’hui : la très belle Mareva Galanter (précédemment connue comme mannequin, charismatique miss France et sympathique présentatrice) a sorti un album de musique nommé Ukuyéyé, comme elle est tahitienne la baseline promotionnelle de son disque est l’utilisation du ukulélé dans des reprises « yéyés » ; c’est Sylvain Vanot qui tient le uke, on trouve avec lui Jacno et Albin de la Simone, voire Jean Charle de Castelbajac (!!!), et c’est chez une petite maison indépendante qui s’appelle Warner. Une chanson sur l’album n’est pas une reprise : Miss Hinano.
La diffusion et la réclame autour de l’objet semble assez bien orchestrée : buzz semi-discret dans des magazines culturo-hype (inrockuptibles, zurban, tecnikart, etc…) et moins hype (le monde, le nouvel obs,etc….), une page sur Myspace bien animée, les passages radios et télé qui s’imposent, etc… et donc beaucoup de visibilité pour le ukulélé !
elle a quand même une drôle de façon de tenir le ukulélé :
img152.imageshack.us/img1…
comment on prononce ukulélé à Tahiti ? parceque j’entend l’émission sur france inter en ce moment, et tout le monde dit "youkoulélé".
Bref, méfiez-vous des imitations.
elle a quand même une drôle de façon de tenir le ukulélé :
img152.imageshack.us/img1…
comment on prononce ukulélé à Tahiti ? parceque j’entend l’émission sur france inter en ce moment, et tout le monde dit "youkoulélé".
Bref, méfiez-vous des imitations.
Ouah l’autre, elle est tahitienne et elle joue du ukulele hawaiien(enfin non d’ailleurs elle en joue pas). En tout cas je viens d’entendre un morceau de l’album sur France Inter eh ben c’est de la merde, d’ailleurs si on m’avait pas dit qu’il y avait du ukulele dedans je l’aurais jamais su.
well..ak restons courtois et dans le contexte..nous sommes dans le monde de la variété bien orchestrée, de la poupée d’architecte multimillionnaire(castelbajac) qui fait un caprice qu’elle n’aurait pu faire sans ses relations et sa plastique…pour le public visé: variétoche pour jeune fille s’identifiant à quelqu’un dont les atouts sont autre chose que ses talents de chanteuse, on en a vu d’autres…et j’ai vu bien pire…
le ukulélé joue biensur un rôle secondaire…si elle avait pondu des chefs d’oeuvres j’aurais été le premier surpris…
mais je pense pour sa défense qu’elle est sincère et que certaines chansons sont à la hauteur du marché ciblé… miss hinano(qu’elle n’a peut être pas écrite) montre que cette fille a réussi a personaliser son album au delà des imperatifs marketing:look bourge de luxe parisienne retro sixties…où le ukulele tahitien trop authentique n’aurait malheureusement pas eu sa place esthétique…
Ca fait quelques semaines que j’hésitais à parler de ce sujet, parceque ça me pose un problème.
Premier souci : autant si un artiste met un peu d’ukulélé dans un disque j’en parle avec plaisir même si je ne suis pas fan (cf V.Delerm), autant là je suis mal-à-l’aise avec la partie de la promo "30% ukulélé, 70% yéyé" parceque pour le coup c’est pas hyper honnête parceque le ukulélé est pas toujours très présent. Après que des gens connus profitent d’être connus pour faire des disques, je dis "tant mieux pour eux" ! Ca fera toujours bosser des musiciens, ça a toujours marché comme ça etc…
Deuxième souci : c’est facile à critiquer (le mannequin qui chante, les prétextes à la con, le déjà vu, la qualité pas top de certaines reprises), alors qu’elle est tellement sympathique Mareva, et puis sacrément jolie, et au moins elle a l’air de s’amuser, et elle est sûrement pas malhonnête. L’impression que ça me fait c’est qu’elle avait envie de faire un disque, mais qu’elle avait besoin de se planquer derrière des prétextes (yéyé et ukulélé) par peur de se planter sans doute – c’est humain et compréhensible même si le résultat est parfois à côté de la plaque, c’est d’autant plus compréhensible pour une "ex miss france".
A la fin, qu’est-ce-qu’il reste : rien de très spécial sauf qu’on entend le mot "ukulélé" et qu’il est exposé. La chanteuse ne semble pas spécialement passionnée par l’instrument, et c’est son droit (mais en même temps on lui a pas posé la question directement), du coup on risque d’entendre un peu les mêmes clichés que d’habitude sur le uke.
Rien de grave, à part que ici sur ce pauvre petit site de passionés (trop ?) pointilleux que nous sommes, ces détails deviennent des sujets polémiques de la plus haute importance… hahaha !
Dans le genre c’est assez réussi, c’est à dire aussi mauvais que les originaux… on ne se rend pas compte mais c’est sûrement du boulot.
Pas encore eu l’occase d’entendre le CD de Mareva, mais sur l’idée, moi je trouve que c’est une bonne promo pour l’instrument, même si ce sera celle du youcoulélé. Après tout, l’ukulele est symbole du Pacifique à Tahiti autant qu’à Hawai’i, et pas une découverte récente comme en France. On ne peut tout de même pas reprocher à une Tahitienne d’utiliser l’image de l’ukulele pour se lancer dans la variété. Une partie de l’Ukulélé Club de Paris vient d’ailleurs d’enregistrer Que Sera Sera avec Arielle Dombasle sur son nouveau CD et c’est le titre que la maison de disques veut mettre en avant. Tout ça est assez marrant. Je viens de composer et enregistrer une marche funèbre à l’ukulélé pour l’expo surf d’Olivier Millagou à Bruxelles, mais on ne peut quand même pas se cantonner uniquement à la musique sérieuse pour ukulélé, non ?
Cyril LeFebvre
Mais oui. Pourquoi aller chercher midi à quatorze heures : le "malhonnête" prod qui propose "mets du uke dans ton album, c’est mode", ne fait que jouer en faveur de l’instrument qui se fera connaître.
Et des nouvelles prods au uke font toujours autant d’ouvertures pour d’autres musicos. Bonne pub, et tentera peut-être des musiciens en herbe. Qu’importe que ce soit parfois "juste" une mode, comme il importe tout aussi peu que ce soit considéré comme un jouet, du moment qu’on le confie entre les mains de gens qui souriront avec. J’imagine qu’on peut voir plus loin que mon petit avis naïf, cela dit après avoir écouté du uke, comme après en avoir joué, je n’ai que très peu envie de le cantonner à un aspect "sérieux" de l’instrument qui ne doit être employé que pour faire du bon, mais pas pour une commande de prod. 🙂 (d’ailleurs j’y retourne)
moi je dis que c’est très bien, je considère ça comme de la grosse promo pour notre instrument fétiche. peu importe le disque, les intervenants et leurs motivations, le caractère éminemment mercantile du projet : l’image du ukulélé est largement diffusée et c’est ça qui compte.
et puis ne soyez pas inquiets : personne ne remplacera jamais marylin !
moi je dis que c’est très bien, je considère ça comme de la grosse promo pour notre instrument fétiche. peu importe le disque, les intervenants et leurs motivations, le caractère éminemment mercantile du projet : l’image du ukulélé est largement diffusée et c’est ça qui compte.
et puis ne soyez pas inquiets : personne ne remplacera jamais marylin !
Salut, bha moi je dis olivia Ruiz dans un genre mieux et qui a un sympathique ukuléiste dans sa formation qu’est plutôt bon… voilà… c’était juste un commentaire
j’ai le cd depuis hier bien agréable d’entendre son instru préféré dans un disque vendu dans un super marché(je l’ai acheté sans avoir lu le sujet sur kdus ) !maintenant l’image de la bonne femme avec le uke alors qu’elle n’en joue même pas c’est trés discutable!mais ne boudons pas notre plaisir !
Dans le même genre, catégorie ukulélé et littérature cette fois, le 7 juillet sur Antenne 2 dans Campus, et après Robbe-Grillet longuement interviewé, donc assez tard, Arielle Dombasle chantera en direct (enregistré hier soir 30 juin) Que Sera Sera accompagnée par une partie de l’Ukulélé Club de Paris en tuxedos noirs, ukulélés, et scie musicale (beaucoup plus difficile à bien jouer que l’ukulélé). Rien ni personne ne parviendra à freiner l’inexorable ascension de l’ukulélé vers les plus prestigieux prime-time.
Elle est jolie. Les clips sont de bon goût, mais le ukulélé fait gadget. Le concept du yéyé revival n’est pas neuf : il y a quelques années, l’américaine April March avait fait des reprises acidulées et drôles des yéyés français. Son producteur n’était pas Jacno, mais Bertrand Burgalat : pas de ukulélé, mais un cran au dessus, artistiquement parlant.