Karl nous a signalé dans le forum l’étonnant blog éditable par les utilisateurs enregistrés de UkuleleClub.NL, on y découvre notamment deux arrangements en tablatures pour ukulélé St James infirmary Blues 1 2.
On trouve aussi une grille d’accords chez Australele là.
Et si vous préférez les partitions aux tablatures voyez ici ou là à la façon fake book pour les chanteurs.
Vous apprécierez sans doute d’écouter la superbe version accompagnée au ukulele que Yalego avait proposé dans le forum, ou la fanfaresque version de La Fanfare de Mourcourt (merci Jujuh), voire encore pourquoi pas Manitoba Hal qui la joue et la chante sur son disque Lou Ow!.
les commentaires éclairés des lecteurs ont souligné l’appellation un peu abusive et rapide de blues, dont acte et modification, merci !.
Le titre est vraiment " Saint James Infirmary blues " ? Parcequ’en fait, Saint James Infirmary, même si c’est en mode mineur et qu’en plus ça raconte une histoire plutôt triste, la grille, c’est pas la grille habituelle d’un blues. Je crois qu’on peut dire qu’il est " bluesy ", mais je ne crois pas que ça soit un authentique blues…
Il y a le même détail pour le morceau de Gerschwin, " Summertime ". J’ai souvent lu " Summertime blues ", sur des CD, par exemple.
Qu’est ce qui explique ça ? Est-ce que ça serait l’atmosphère du morceau qui induirait qu’on peut éventuellement le caractériser comme un blues, est-ce le public qui a toujours eu comme usage d’accoler " blues " au titre des morceaux " tristes " ? Est-ce le compositeur ? Ou bien est-ce que parceque ces deux morceaux sont ( en partie pour Summertime ) en mode mineur, mode qui chez nous est traditionnellement utilisé pour donner une couleur assombrie à un morceau ?
hé bien je crois qu’on saura jamais pour ce genre de chanson – effectivement la musique et le texte peuvent avoir des origines différentes, et le titre "original" pour ce que ça veut dire n’avait peut être rien à voir, alors la question devient : est-ce que les premiers à avoir parlé de "St James Infirmary" ont collé "blues" derrière ? Probablement non. Ici http://www.mudcat.org/thread.cfm... il y a quelqu’un qui va chercher des origines à cette chanson à Londre au XVIeme siècle, il n’est pas question de parler de blues alors…
Par contre, telle qu’on la pratique aujourd’hui, et qu’elle est connue dans culture musicale commune, je crois qu’elle mérite bien son "blues" à la fin – pas parceque c’est en mineur mais parceque les gens qui jouent du blues l’ont adoptée et recueillie et choyée.
hé bien je crois qu’on saura jamais pour ce genre de chanson – effectivement la musique et le texte peuvent avoir des origines différentes, et le titre "original" pour ce que ça veut dire n’avait peut être rien à voir, alors la question devient : est-ce que les premiers à avoir parlé de "St James Infirmary" ont collé "blues" derrière ? Probablement non. Ici http://www.mudcat.org/thread.cfm... il y a quelqu’un qui va chercher des origines à cette chanson à Londre au XVIeme siècle, il n’est pas question de parler de blues alors…
Par contre, telle qu’on la pratique aujourd’hui, et qu’elle est connue dans culture musicale commune, je crois qu’elle mérite bien son "blues" à la fin – pas parceque c’est en mineur mais parceque les gens qui jouent du blues l’ont adoptée et recueillie et choyée.
tu as soulevé un truc super intéressant John, il y a un gars qui a fait un site spécialement sur cette chanson : lfno.blogspot.com/2006/03…
qui devrait te plaire puisqu’apparemment il parle pas mal de Jelly Roll Morton et des musiques que tu affectionnes aussi.
Wikipedia l’appelle ‘St James Infirmary Blues’
en.wikipedia.org/wiki/St….
(bon wikipedia aussi faut prendre avec des pincettes mais ça confirme l’usage courant de cette dénomination tardive) – et on y apprend que la chanson de cow boy ‘Streets of Laredo’ aurait la même origine (ça ça vient de là robwalker.net/html_docs/l… une page du gars qui fait le blog ci-dessus qui est passionné par cette chanson)
Très juste, ce qui est dit ci-dessus. St. James prédate le blues, et à des accords atypique pour le blues. Une autre qualité non-blues est la séquence de 16 mesures, au lieu de 12. Aussi, c’était plutot populaire dans les cercles jazz des années 1910-1930; Louis Armstrong n’était pas un bluesman.
Normallement ‘Summertime Blues’ est une chanson rock (pas blues du tout!)par Eddie Cochran, et n’a rien à voir avec ‘Summertime’ de Gerschwin. Cette dernière chanson est très intriguante (voyez members.lycos.nl/summerti… mais je n’ai jamais lu ni attendu que ça serait un blues.
Ca ira mieux: members.lycos.nl/summerti…
Je vous livre un résumé de ce que j’ai dans le Baudouin:
– "Adapted from a traditional Ballad by Joe Primrose (Pseudonym for Irving Mills)".
– Différentes variations mais toutes en 8 mesures.
– Classé en tant de "Traditional Jazz" (et non blues)
– Enregistrée par Armstrong (28.32.47.59), Calloway (30.41), Coleman (53.71), Ellington (30), Reinhart (50), …
Merci JF!
Dans mon livre de ‘The Originals’ il y a aussi que la version ‘définitive’ du texte est par Irving Mills, sous son pseudonyme Joe Primrose; la thématique et la mélodie viennent d’une ballade anglaise.
Il y a aussi des versions ‘Saint James Infirmary’ (sans blues) par King Oliver, Kid Ory, Roosevelt Sykes, Artie Shaw, Bobby Bland, Graham Bond, Johnny Kendall, The Animals, Dave Berry, Standells, Joe Cocker, The Triffids, Danny Barker, Rosa King et Butch Thompson.
Et il y des versions avec des titres différents: Emmett Matthews (comme ‘The Dying Gambler’, 1930), Jimmie Rodgers (‘Those Gambler’s Blues’, 1930), une version anglaise par Lal et Norma Waterson (‘The Unfortunate Lass’, 1930s) et Dave Van Ronk (‘Gambler’s Blues’).
Cette dernière version est intéressante, parce que Bob Dylan en a emprunté la mélodie pour sa chanson ‘Blind Willy McTell’. Un lien avec le blues quand même…
Merci JF!
Dans mon livre de ‘The Originals’ il y a aussi que la version ‘définitive’ du texte est par Irving Mills, sous son pseudonyme Joe Primrose; la thématique et la mélodie viennent d’une ballade anglaise.
Il y a aussi des versions ‘Saint James Infirmary’ (sans blues) par King Oliver, Kid Ory, Roosevelt Sykes, Artie Shaw, Bobby Bland, Graham Bond, Johnny Kendall, The Animals, Dave Berry, Standells, Joe Cocker, The Triffids, Danny Barker, Rosa King et Butch Thompson.
Et il y des versions avec des titres différents: Emmett Matthews (comme ‘The Dying Gambler’, 1930), Jimmie Rodgers (‘Those Gambler’s Blues’, 1930), une version anglaise par Lal et Norma Waterson (‘The Unfortunate Lass’, 1930s) et Dave Van Ronk (‘Gambler’s Blues’).
Cette dernière version est intéressante, parce que Bob Dylan en a emprunté la mélodie pour sa chanson ‘Blind Willy McTell’. Un lien avec le blues quand même…