L’ukulélé emprunte la grande porte pour entrer dans les collections du Fonds national d’art contemporain. Lors de la FIAC 2009, la commission du Centre National des Arts Plastiques (CNAP) chargée des acquisitions d’œuvres contemporaines pour le compte de l’État a choisi, au stand de la galerie Dvir une pièce de Adel Abdessemed intitulée Histoire du silence, installation, ukulélé dans un cadre métallique, vidéo couleur avec son de 3s en boucle.
Autres photos et détails
Les photos, aimablement fournies par la galerie Dvir de Tel-Aviv, montrent des détails de l’installation : au mur l’ukulélé sous plexi, encadré de métal, au-dessous, un moniteur vidéo diffuse en une boucle de trois secondes le film relatant le coup de pied qui détruisit l’ukulélé sur la chaussée, entre des balises.
Silence, conséquence de la muséalisation qui fait taire + silence, conséquence de la violence qui fait taire ? Il faudrait poser la question à Adel Abdessemed, et lui demander les raisons qui l’ont conduit, pour symboliser ce silence contraint, à choisir l’ukulélé – plutôt que le piano ou le violon, cibles favorites de ses prédécesseurs en ce domaine du fracas d’instruments de musique, de Fluxus à Arman …
Merci à Estelle (Picon), via Bertrand (Saint-Guillain), d’avoir signalé cet événement majeur.
(Photos Galerie Dvir)
Et si j’intitulais ce commentaire "Spontaneous Combustion in Malibu-over-the-Marne", combien je pourrais le vendre à François Pinault ?