En 2009, à Issoudun nous vous avions fait découvrir le travail du luthier Bruno Torres au travers d’une présentation d’un Ukulele Banjo Soprano.
Cette année, c’est avec un Banjolele Concert que Bruno Torres est venu à Issoudun (entre autres, il n’avait pas que ce ukulele sur son stand).
Plus de détails et de vidéos dans la suite !
Un banjo dont le fût ne fait pas 6 pouces comme le modèle soprano, mais 8 pouces.
Ce fût de 8 pouces offre un son « plus rond » et augmente le volume général. La prise en main de l’instrument est également différente (forcément), les mensurations étant toutes supérieures.
Les finitions sont un véritable régal. Un banjo Torres se regarde, se touche et même se renifle… et oui (le noyer sent vraiment bon)… les finitions sont si délicates et les essences de bois si bien mises en avant que l’ont ne peut s’empêcher de caresser l’instrument sous toutes les coutures avant même de s’attaquer aux cordes.
Il se dégage une grande sensualité des arrêtes arrondies du fût… la partie qui se pose sur le buste de l’instrumentiste. Ce fût en noyer est rehaussé d’incrustations d’ébène d’une sobriété parfaite, grande grande classe.
La prise en main de ce Banjo-Ukulele est un pur régal. La finition du bois est d’une délicatesse absolue.
Pour ce qui est de la jouabilité de l’instrument, je n’aurai qu’un mot : c’est parfait. En effet, le diapason taille concert permet à la main gauche de trouver sa place sur le manche très facilement et la qualité des réglages que Bruno Torres apporte à ses instruments fait que ce Banjo-Ukulele est une véritable bombe. (Évidement la justesse est absolument parfaite sur tout le manche)
Un instrument de très belle facture qui permet de jouer tout type de musique, même si évidement on restera avec un son très typé. Un son très typé, mais pas trop. On est en présence d’un instrument bien plus versatile qu’il n’y paraît. Tout comme les ukuleles à résonateur, quand on prend un Banjo-Ukulele haut de gamme (comme ceux fabriqués par Bruno Torres) on s’éloignera du son très « bling blang bloum bing bing » des instruments anciens ou réalisés avec moins de soins. La palette sonore est de ce fait beaucoup plus large et ouverte… cet instrument permettra toutes les nuances de jeu possibles.
Que ce soit en note à note ou bien en rythmique, ce ukulele encaisse tout. Le son délivré par la peau est chaleureux tout en restant précis et dynamique. On peu jouer très en douceur ou de manière fort tonique, la peau restituera les vibrations de manière harmonieuse et équilibrée.
On ne se retrouve jamais avec cette sensation d’instrument « braillard et épuisant » sensation que l’on retrouve avec les banjos de moins bonne facture (vintages ou modernes). Le Banjo-Ukulele Torres délivre de la puissance, mais de la puissance maîtrisable et apprivoisable… ceci est gage de la grande maitrise du luthier.
Une fois de plus, bravo à Bruno Torres pour cette magnifique réalisation.