Mark Roberts de Portland, Oregon, USA, a très gentiement envoyé des beaux clichés de son ukulélé Fluke modifié par ses soins et ceux des fabriquants dudit uke, avec tout un tas d’explications sur le très bel objet .
Merci beaucoup Mark !
Tout cela laisse encore une fois à penser que les flukes sont de très bons ukulélés, au vu des efforts qui peuvent être déployés par leurs propriétaires. Devant les photos du bel instrument de Mark, on a envie de se laisser tenter par un modèle similaire.
Lisez absolument la suite pour voir des photos détaillées et toute l’histoire, et où Mark nous parle du « Portland Ukulele Festival »!
Mark Roberts :
« J’ai emprunté un fluke modèle concert à Artichoke Music, Portland, où je prenais des leçons il y a quatre mois, et je suis tombé amoureux du son qui en sortait. Un son volumineux avec une grande richesse harmonique. J’ai alors vu un modèle ténor que j’ai essayé. Le son était fantastique ! Il est beaucoup plus puissant que la plupart des ukulélés courants, et bien sûr le corps des Flukes est loin d’être ce qu’il y a de plus typique. Je l’ai adoré… »
Mark Roberts : « Entre autres choses, je fais du design d’objet, et je suis toujours en train de chercher comment je pourrais améliorer les choses ou les rendre plus uniques, à mon goût. Je suis aussi très intéressé par les matériaux traditionnels Hawaiiens, tels que le bois de Koa pour sa beauté et sa sonorité. Du coup, j’ai appelé Fluke et je leur ai demandé si je pourrais réaliser un ténor sur mesure ».
« Joseph et Kristen Souza, de Kanile’a `Ukulele, d’excellents fournisseurs de luthier, m’ont fourni le bois hawaiien pour la table. Ce bois est assez unique est appelé « Koa ondé a rayures tigrées » (curly tiger stripe koa). Joseph a coupé le bois en quartier, a fait deux planches en livre ouvert (book matched), et l’a globalement poncé et préparé à la bonne épaisseur pour moi ».
la bouche (cliquer pour voir en plus grand)
le chevalet (cliquer pour voir en plus grand)
« Comme je voulais quelque chose d’unique, j’ai dessiné, coupé et renforcé la bouche en forme d’hibiscus ». « Je me suis ensuite procuré de l’ébène, et j’ai réalisé un chevalet, incrusté de points de nacre de Paua (nacre rose et verte de la Nouvelle Zélande), le chevalet, le sillet de tête et le sillet de chevalet étant réalisés dans le style « Corian » ».
« Ces parties ont ensuite été envoyées à Dale et Phyllis Webb qui réalisent les ukulélés Fluke, qui les ont finalisées pour moi, en ajoutant une touche en palissandre. Je recommande chaudement chaudement tous les fluke pour les gens qui aiment gratter leur ukulélé, et Dale et Phyllis sont des gens formidables ».
« Après que j’ai récupéré le fluke ténor, j’ai ajouté des repères de touches en nacre de Paua, et les repères de touche latéraux pourqu’ils correspondent à ceux du chevalet d’ébène. Quand j’ai réçu le ukulélé, il était monté avec un jeu de cordes en Sol grave (« Low G »), dont j’aime beaucoup le son plus profond, mais je l’ai remonté avec un jeu de cordes Aquilla avec un Sol aigu (« High G ») afin qu’il corresponde à mes leçons. Je suis quasiement sûr que je remonterai un jeu de cordes en Sol grave, ou bien peut-être que je ferai un autre ukulélé pour cet accordage… et aussi j’y ajouterai les micros internes des Flukes. J’ai aussi envie de modifier ses mécaniques, avec des Schaeller 4:1 ».
« Je l’appelle mon Flukoa, et nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Elle sonne aussi bien qu’elle en a l’air, et on me demande souvent si je les fabrique ».
« Ici à Portland je suis membre de l’Association de Ukulele de Portland. Nous sommes une cinquantaine de membres à nous rencontrer tous les mois. La semaine prochaine, nous tenos ici le « Portland Ukulele Festival ». Il commencera par la projection du documentaire Rock that Uke, et des ateliers tout le week end avec mon professeur de ukulélé, Jim D’Ville, Jim Beloff, Lyle Ritz, etc. … Il y a aussi une belle programmation de concerts ».
En bonus une photo de Mark Roberts avec son `Ukulélé Flukoa dans la galerie du site Ukulelestrummers.com.
Merci beaucoup pour tous ces détails Mark !
toutes les photographies de cet article (c) Mark Roberts, avec son aimable autorisation